mardi 25 janvier 2011

Avant le spectacle "Toc à Trac", un verre est offert aux spectateurs au théâtre de Nesle. L'auteur, François Minod signera son ouvrage.

jeudi 2 décembre 2010

Compte-rendu du BL du jeudi 25 novembre 2010 (rédigé par François)
La soirée commença par une coupe de Champagne pour fêter le soutien du CNL (Centre National du Livre) à la publication du prochain livre de François.
Quelques heures plus tard, il devait être 3 ou 4h du matin, certains, avachis sur le canapé ou étalés sur le sol ânonnaient des mots, des bouts de phrases, prétendant qu’ils étaient venus pour la transformation.
Ainsi a-ton-pu entendre des bribes d’un texte très drôle écrit par Nicole (que vous pourrez lire en fichier joint) sur ce thème improbable.
Puis François, se croyant dans un bar, nous parla d’une dame et d’un chien qui se transforme en teckel, que sais-je encore ! Le champagne aidant, il était difficile de comprendre ce qu’il disait. Heureusement le texte qu’il a écrit pour l’occasion est en fichier joint.
Après, après, je ne sais plus l’ordre de passage, il était très tard, nous étions dans les bulles, je crois entendre la voix de Rached lisant un extrait de la nuit remue d’Henri Michaux. Ca tombe à propos, pour remuer ça remue ; Rached malgré tout s’en est bien sorti.
C’est à Breton ensuite de nous embarquer dans l’amour fou dont Jean Pascal se fit le porte parole. Je me souviens d’une histoire de Tour Saint Jacques que l’auteur reconstruit à chaque perception…
Puis vint le tournant animalier, la transformation était en train d’opérer sa basse besogne auprès d’un homme, Jean et de toute une population atteinte de rhinocérite. C’est avec conviction, malgré l’heure tardive et les effets des bulles qu’Agnès nous lut une scène du Rhinocéros de Ionesco.
Dans ce contexte, ne manquait plus que Kafka le prince de la transformation, pardon de la métamorphose. Eh bien non, Catherine, maline, ne lira pas un extrait de La Métamorphose, non elle lira une petite nouvelle du grand Franz, le pont, extrait d’un recueil de textes et de nouvelles : La muraille de Chine.
Pierre, qui nous fit le plaisir d’être parmi nous ce soir nous présenta le livre des transformations (Yi King) et plus particulièrement nous montra le graphisme de 8 trigrammes conçus au départ comme les images de ce qui se passe dans le ciel et sur la terre.
Puis vint Arthur Après le déluge. Dans la bouche de Caroline, notre grand Rimbaud prit tout son éclat.
De nouveau la transformation allait sévir. La chatte (fut) métamorphosée en fille, grâce à Georges qui, malgré l’heure tardive et les excès de bulles sut servir notre grand Jean de la Fontaine
Last but not least, une voix venue d’ailleurs nous parla de transformation, de désir, de déconstruction, bref, une voix, celle de l’Autre, peut-être le grand ? se fit entendre par magnétophone interposé. En fait, il s’agissait de Georges, l’autre Georges de notre petit groupe qui, ne pouvant être présent, confia à Odette le soin de nous faire entendre son allocution.
Avant de partir, Catherine proposa le thème de la fuite pour notre prochain Buffet. La proposition fut validée par l’ensemble des participants.
La soirée, en fait, se termina à 23h (et dans mon rêve beaucoup plus tard !).

mercredi 24 novembre 2010

Je vous rappelle que le prochain BL (Buffet Littéraire)dont le thème est "transformation" aura lieu ce jeudi 25 novembre à partir de 20h.
Nous en profiterons pour boire une coupe à l'occasion du soutien apporté par le Centre National du Livre au prochain livre de François qui sortira fin janvier.
A jeudi, donc?
François Minod

mardi 19 octobre 2010

compte rendu buffet littéraire 30-09-10

Compte rendu du buffet littéraire du 30 septembre2010 (François Minod)

Tout d’abord je tenais à informer les participants que Françoise (Assus-Juttner) Yves,
Isabelle, Patricia, Antoine m’ont prié de les excuser de ne pas pouvoir participer à ce buffet
littéraire.

Pour ce premier Buffet littéraire de la saison 2010-2011, le thème proposé fut « littérature
et poésie maritimes »
Ce thème est éternel et universel. De l’Ulysse d’Homère à celui de James Joyce au siècle
dernier, en passant par l’Eneide de Virgile, Vingt mille lieux sous les mers de Jules Verne,
Moby Dick de Melleville, Oceano Nox de Victor Hugo ou, moins connu L’enfant de la
haute mer de Jacques Supervielle, sans oublier les innombrables ouvrages de Pierre Loti,
Bougainville et autres Stevenson, la mer, l’océan ont toujours fasciné les poètes et les
écrivains, voire les psychanalystes (cf. le livre dont nous a parlé Françoise : « Quand Freud
voit la mer » de Georges-Arthur Goldschmidt ).
N’ayant pas pris de notes durant cette réunion, j’ai demandé aux contributeurs de me
rappeler les références de leur lecture. L’ordre des intervenants n’est pas forcément
respecté dans ce CR, vous m’en excuserez, mais après tout, nous ne sommes ni à l’école ni
en entreprise, donc nous pouvons prendre des libertés avec les règles formelles.
A présent jetons nous à l’eau, si je puis dire.

Nicole, comme à son habitude, nous a lu un texte de sa composition « Oceano colors ». Feu
d’artifice de couleurs, d’esprit, d’inventivité. Merci Nicole.

Jean Pascal a lu un extrait de l’ouvrage de Henry Miller « Le colosse de Maroussi », chant
d’amour adressé à la Grèce, à son ciel profond, à ses flots étincelants, mais aussi à la Grèce,
patrie des Dieux… et de l’humain : Il faut que le monde redevienne petit, comme l'était
le monde grec, autrefois. Assez petit pour inclure chacun de nous. Tant que les hommes,
jusqu'au dernier, n'y seront pas inclus, il n'y aura pas de véritable société humaine. »

Rached a lu « le naufrageur » un poème de Tristan Corbière, poète du 19ème, fils d’un
capitaine d’artillerie maritime et marin lui-même. Corbière, d’une certaine façon est le père
du roman maritime Français. Voici un extrait du ditpoème :
J’ai vu dans mes yeux, dans mon rêve
La Notre Dame des Brisons
Qui jetait à ses pauvres gens
Un gros navire sur leur grève
Sur le grève des Kerlouans
Aussi goélands que les goélans

Antoine a lu un extrait de « Port Soudan » (chapitre 5) d’Olivier Rollin. Ce passage abordait
en particulier le thème de l’épave, sorte de ruine symbolisant à la fois la violence, la cruauté
(scène des murènes dévorant un jeune chien jeté à l’eau) et la paix, l’immobilité.

Georges a lu 2 extraits de « mon voyage en Amérique » de Blaise Cendrars ; journal de bord
d’une traversée Europe-Amérique au début du 20ème siècle.

mercredi 29 septembre 2010

Je vous rappelle que le 1er buffet littéraire de la saison aura lieu jeudi 30 septembre à 20h. Le thème retenu est : littérature et poésie maritimes.

mercredi 16 juin 2010

CR du Buffet littéraire du 2 juin 2010 (Brigitte)

Le thème : nourriture et littérature : 2ème réunion
Les personnes présentes : Rached, Cathy, Antoine (Estapa), Agnès, Isabelle, Françoise (Assus), Jean-Pascal, François et Brigitte puis plus tardivement Joachim, Romain, Nico (un copain de Romain)

Jean Pascal débute par un texte très court, une œuvre poétique de Boileau, « une chanson à boire » qu’il écrivit en sortant d’un cours de philo à l’age de 17 ans.
Cela nous donne la permission de boire et hop ! la bouteille de champagne est ouverte pour fêter l’entrée à la comédie française de Félicien, le fils de Françoise. BRAVO.

Isabelle prend le relai avec son dynamisme habituel et nous lit un article d’un journaliste de l’express écrit en 2004 sur un écrivain amateur éclairé de la bouffe qui sait « cuisiner sa vie , qui mêle la bouffe à la poésie, qui arrose les pages de vin.
Nous n’avons pas deviné son nom. C’est Jim Harisson. À lire: Légendes d’automne. Dalva.
Rached nous a parlé de Chang un chinois venu rendre visite à un ami dans le midi après avoir fait un séjour à Montréal ou la cuisine européenne l’avait fait grossir et l’avait rendu malade. Le passage lu décrit un marché de Provence, les parfums, les couleurs, l’achat des légumes puis la préparation minutieuse de plats chinois. Très beau texte, de qui ? de Laurent Durrel qui habite Sommières, c’est un grand ami de Miller. Le livre : « Le sourire du TAO ».

Françoise prend la suite, elle chante ? Non, elle lit un passage de « L’amant de la Chine du Nord » de Marguerite Duras.

Qui prend la suite ? Le maître de maison : François. Il commence à lire un texte que je trouve très poétique, très sensuel. On entre dans la cave, les pommes sont là. Comment a t-on pu se passer…
De qui est-ce ? personne ne devine. C’est beau. C’est un texte de « La première gorgée de bière » de Delerm
Nous étions nombreux à avoir lu ce livre et nous ne l’avions pas obligatoirement apprécié, alors que là, nous étions sous le charme de L’odeur des pommes. Il nous a ensuite lu les loukoums chez l’arabe et enfin Banana Split que j’ai trouvé moins bon.

Antoine a lu un extrait du « Canard sauvage » d’Ibsen. Texte décrivant les difficultés d’une famille pauvre vivant dans un grenier. Le père est attendu, il a été invité à un dîner en ville, que va t-il rapporter à cette famille qui meurt de faim ? une friandise ? non, tout simplement le menu.

Puis vient mon tour ; Un homme ose pour la première fois aborder une femme dans la rue. Il l’invite à boire un verre, et cette rencontre va dépendre de la boisson que choisira cette femme. Un petit passage savoureux de « Délicatesse » de David Foenkinos.

Jean Pascal pour le plus grand plaisir de beaucoup choisit de lire un passage d’ « Ulysse » de Joyce. Écriture pas facile, EXTRAAAORDINAIRE de l’avis de Rached et de quelques autres? Mais quel plaisir de l’écouter !

On ouvre une bonne bouteille de vin. Françoise nous a apporté un côte de Provence 2002 Château des Sarrins qui accompagne parfaitement le plateau de fromage.
Romain et ses copains arrivent pendant que Françoise se prépare pour lire un très beau texte (sur les richesses culinaires de Nice) extrait du livre : « La promesse de l’aube » de Romain Garry. Écriture très moderne. C’est un niçois comme Le Clezio. Il faut lire ou relire Gros câlin ou La vie devant soi ou encore la biographie de Romain Gary : Le caméléon.

Catherine nous régale ensuite en lisant un passage de « Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski »

François continue avec un passage dédié à un dîner (chapitre 7) de l’ouvrage de Marguerite Duras « Moderato Cantabile ». Très belle écriture (féminine ?) Il enchaine avec un extarit de « Mythologie » de Roland Barthes dédié à une approche sémiologique du beefsteak, décrit sous toutes ses formes : cru, saignant, cuit, tartare. Ce texte ne m’a pas mis en appétit, mais heureusement les agapes littéraires étaient terminées.
Au risque de me répéter, je le dis tout de même : très bonne soirée, merci, merci à tous et tout particulièrement merci à François.

lundi 17 mai 2010

CR du Buffet Littéraire du 6-5-10

Compte-rendu du buffet littéraire du 6 mai 2010 (Brigitte)


Avertissement : tous les textes lus durant la soirée ne figurent pas dans ce compte-rendu, n’y voyez pas d’intention sélective de ma part, mais plutôt la contrainte du temps. Cela dit, si certains de nos lecteurs veulent faire partager leur lecture, qu’ils n’hésitent pas à les diffuser sur la liste des participants au buffet littéraire


Nous sommes le 6 mai 2010, jour du buffet littéraire chez François, nous sommes peu (9) mais nous sommes bien.
Le thème : la bouffe et la littérature
Des mets tout à fait convenable nous permettent de nous mettre dans l’ambiance :
- Salade de riz aux encornets
- Salade périgourdine
- Plateau de fromage
- Desserts multiples : Financier – Flaps Jacks- Marquis praliné- Tarte aux pommes. Tout cela délicieux
Les textes maintenant :
François commence, il nous lit un très beau texte de Prévert : La grasse matinée. Une écriture qui rappelle un peu la sienne.
Il s’agit de nommer les maux de la faim par les mots, la détresse.

Rached prend la suite et nous lit un texte que François a reconnu, une nouvelle de Raymond Carver traduit par François Lascain : Tais-toi, je t’en prie. Il a choisi de nous lire Obèse.
Notre ami fait des progrès en lecture pour notre plus grand plaisir, il s’en est d’ailleurs félicité lui-même. Écriture très intéressante, particulière, prenante.

Brigitte prend la suite et lit certains passages du début du livre d’Amélie Nothomb : La métaphysique des Tubes. Texte autobiographique chargé de sens et apprécié à l’unanimité alors que beaucoup disait ne pas apprécier cette écrivaine. Seule Amélie Nothomb a magistralement décrit cette naissance à la conscience par la découverte du plaisir gustatif, en substituant de façon habile à la blancheur du lait maternel, habituellement le symbole de la nourriture primaire et première, la blancheur d’un morceau de chocolat blanc. « En un soubresaut de courage, il attrape la nouveauté avec ses dents, la mâche mais ce n’est pas nécessaire, ça fond sur la langue, ça tapisse le palais, il en a plein la bouche – et le miracle a lieu. La volupté lui monte à la tête, lui déchire le cerveau et y fait retentir une voix qu’il n’avait jamais entendue : - C’est moi ! C’est moi qui vis ! C’est moi qui parle ! Je ne suis pas ‘il’ ni ‘lui’, je suis moi ! »
François nous aménage un intermède en nous lisant un passage du texte de Flaubert : Salammbô. Grandiose.

Patrick prend la suite et nous voyager, grâce à sa voix mise au service de 2 poésies magnifiques de Rimbaud : Au cabaret vert, mais surtout :
Fêtes de la faim
Ma faim, Anne, Anne,

Fuis sur ton âne.


Si j'ai du goût, ce n'est guère

Que pour la terre et les pierres.

Dinn ! dinn ! dinn ! dinn ! Mangeons l'air,

Le roc, les charbons, le fer.


Mes faims, tournez. Paissez, faims,

Le pré des sons !

Attirez le gai venin

Des liserons ;


Mangez

Les cailloux qu'un pauvre brise,

Les vieilles pierres d'église,

Les galets, fils des déluges,

Pains couchés aux vallées grises !


Mes faims, c'est les bouts d'air noir ;

L'azur sonneur ;

C'est l'estomac qui me tire.

C'est le malheur.


Sur terre ont paru les feuilles !

Je vais aux chairs de fruit blettes.

Au sein du sillon je cueille

La doucette et la violette.


Ma faim, Anne, Anne !

Fuis sur ton âne.

Catherine nous lit un texte de Marguerite Duras : La cuisine de Marguerite aux Editions Jacob.
Ainsi, pour Marguerite Duras, au-delà de l’identité administrative, française, son enfance, ancrée dans la terre vietnamienne, lui a forgé un palais aux sensibilités plus asiatiques qu’européennes.

Patricia nous a lu quelques passages de : Les miscellanées culinaires de Mr Schott Ed : Ben Schott.
En voici quelques-unes :
J’adore la cuisine chinoise
J’adore le n°27

À partir d’un certain âge, on se regarde moins dans le dos de la cuillère.

Pour bien manger en Angleterre il faut prendre 3 petits déjeuners

La période critique dans le mariage, c’est l’heure du petit déjeuner.

Isabelle nous dit être très intéressé par l’origine de certains mots anglais d’origine française et vice-versa.
Exemple : breakfast : couper le jeûne et déjeuner : casser le jeûne

Patricia continue : Les gourmands creusent leurs tombes avec leurs dents.

Un des inconvénients du vin, c’est faire prendre les mots pour des pensées.

Le concombre est un légume qu’il faut bien émincer, assaisonner avec du poivre et du vinaigre, puis jeter aussitôt car il ne vaut rien du tout.

François nous lit avec sa voix gargantuesque un passage de L’Assommoir de Zola. C’est énorme, truculent, ça dégouline, ça éructe et ça « pête ».

Brigitte et oui encore elle pour une fois, lit un passage de Zazie dans le métro de Raymond Queneau.
Raymond Queneau avec une verve délectable, met en scène, la gouailleuse Zazie, qui se jette dans l’univers parisien avec voracité. « Les moules servies, Zazie se jette dessus, plonge dans la sauce, patauge dans le jus, s’en barbouille. Les lamellibranches qui ont résisté à la cuisson sont forcés dans leur coquille avec une férocité mérovingienne. Tout juste si la gamine ne croquerait pas dedans. Quand elle a tout liquidé, eh bien, elle ne dit pas non pour ce qui est des frites. [...] On apporte les frites. Elles sont exceptionnellement bouillantes. Zazie, vorace, se brûle les doigts, mais non la gueule. Quand tout est terminé, elle descend son demi-panaché d’un seul élan, expulse trois petits rots et se laisse aller sur sa chaise épuisée. Son visage sur lequel passèrent des ombres quasiment anthropophagiques s’éclaircit. Elle songe avec satisfaction que c’est toujours ça de pris.»
Symbole d’une étonnante vitalité, d’une étonnante indépendante, d’une étonnante liberté, Zazie, va déstabiliser la vie de toute personne qui l’approche comme elle dévore tout sur son passage. Son appétit gargantuesque déstabilise les rouages de la société, il est révolutionnaire et subversif. En affichant son appétit aussi bien alimentaire que sensuel, elle provoque la société bourgeoise de son époque, masculine et bien-pensante.

Et enfin, parce qu’il y a une « faim » François nous a lu 3 petits textes ciselés de son prochain livre : Le déplieur.
La crise, Le déplieur, Mine de rien.
LA CRISE ©
- La mer est bleue, le soleil est au zénith, les bateaux glissent sur l’eau, il y a même des enfants qui font des châteaux de sable, alors de quoi se plaint-on ?
- La crise.
- Je l’avais oubliée celle-là. On enlève quoi alors ? Les bateaux ? Le soleil ? Le bleu de la mer ? Pas les enfants tout de même ?
- Peut-être les châteaux de sable ?
LE DEPLIEUR ©
Quand on a pris le pli, ce n’est pas facile de se déplier. Tant qu’on ne s’en rend pas compte, pas de problème, on est dans son pli, tranquille, insouciant. C’est quand on se voit dans le miroir de la salle de bain que ça fait quelque chose, « mais t’es tout plié dans ton pli » se dit-on. Dès lors, soit on décide de rester comme ça, soit on décide de changer, de se déplier mais ce n’est pas facile car on est plié de pied en cap depuis si longtemps. On n’a plus qu’une solution : aller chez le déplieur en sachant que le résultat sera sans retour.
Raide à jamais on sera.

Mine de rien ©
- Rien que d’y penser ça me mine. Je vais essayer de ne plus y penser.
Un temps
- Ça ne marche pas.
- Et si tu y pensais comme ça, mine de rien ?
- Tu as raison, je vais essayer.
Un temps
On dirait que ça marche, c’est plus… comment dire ?
- Discret.
- Oui, c’est là quoi, tranquille, oui tranquille mais là, comme une musique de fond, ça fait partie du décor, c’est partout, ici, là, derrière, en dedans, un chuchotement, un murmure dans le creux, c’est ça, dans le creux, et ailleurs aussi et tout autour.
- Et ça ne t’empêche pas ?
- Heu, non, ça ne m’empêche pas.


Voilà, désolée j’ai été un peu longue mais cette soirée m’a inspirée.
À bientôt
Brigitte